10 avril 2015

de trop longs feu d'artifices dans ma tête...



Je me suis endormie, un 30 mars...

Une nuit qui s'annonçait être comme toutes les autres.

Ma maman s'est réveillée vers minuit et m'a aperçu réveiller. Elle ne s'est endormie que quand moi aussi je m'étais rendormie.

à 4h du matin précisément, ma maman s'est réveillée en sursaut. J'étais en convulsion. Depuis trop de minutes pour que mon médicament d'urgence fonctionne bien.

Tout autour de moi, tout bougeaient trop vite.

Ma maman courait partout pour trouver le téléphone pour le donner à mon papa pour qu'il compose le 9-1-1. Elle devait courir partout pour trouver mon médicament d'urgence.

Ma convulsion était trop bien partie. Il fallait se dépêcher.

À 4h10, ma 2e dose de médicament d'urgence a été donné. Les secours s'en venait. Ma maman préparait son sac d'hôpital-d'urgence. Mon papa me surveillait. Mes frères étaient en bas réveillés, tranquilles, ils savaient bien qu'il se passait quelque chose. Tout bougeaient trop. Mes frères restaient à l'écart.

Les premiers répondants étaient arrivés vite, les ambulanciers aussi, vite, vite, nous partons directement pour l'hôpital Ste-Justine, ma maman m'accompagnait, mon papa restait avec mes frères et ma soeur.

Arrivées à la salle Trauma, j'étais toujours en convulsion.



L'urgentologue m'a donné une série de relaxant musculaire pour arrêter ma convulsion. Malheureusement, celle-ci été trop ''bien partie'', les médicaments ne fonctionnaient pas.

Les docteurs des soins intensifs sont venus près de nous. Il était 6h du matin. Je convulsais toujours.

Les docteurs sont allés voir ma maman à côté de moi pour lui demander si mes niveaux de soins sont toujours à jour... : Non-Réanimation...

Ouf... cela a donné un coup dur à ma maman. Cela faisait 2h que je convulsais. Les niveaux de soins... oufff...

Elle est allée appeler mon papa.

Elle lui a dit que j'étais toujours en convulsion, que ce n'était pas bon signe. Mon papa devait appelé ma mamie en renfort pour s'occuper de mes frères.

Ma maman est revenue près de moi. Elle m'a dit que si c'était pour moi le temps de partir... qu'elle l'acceptais...

À 6h45, ma convulsion s'arrêtait.

Ma maman pleurait.

Contente, mais anxieuse à savoir si j'allais avoir des séquelles suite à une si longue convulsion.

Pourrais-je encore voir? Pourrais-je encore m'assoir? Pourrais-je encore rire?...

Ce matin là, elle devait se rendre à une entrevue radio au 98,5 fm à l'émission d'Isabelle Maréchal pour son projet Parents jusqu'au bout. Elle annulait tout... Tout roulait trop ici.

Les médicaments m'ont fait dormir pendant plusieurs heures. Ma saturation n'était pas très bonne. Ils m'ont transféré au soins intensifs à 8h du matin.

Rendue là bas, ma température s'est mise à gripper à 105,2F ( 40,7C). Catastrophe! Ils ont mis une couverte réfrigérée sur moi pour abaisser ma température.



Ensuite, une infirmière me surveillait de près.

J'ai passé haut la main! Une vraie championne! Vers 14h, ils ont dit à ma maman que je pouvais retourner dans une chambre régulière. 






Malheureusement, aucune chambre n'était disponible. J'ai dû rester aux soins intensifs durant 48h.

Je me réveillais peu à peu. Je bougeais de plus en plus. Je reconnaissais ma maman. Je levais encore mes foufounnes quand elle me changeait la couche. Je voulais qu'elle me serre fort fort dans ses bras.

Arrivée à la chambre régulière le lendemain, je revenais peu à peu à la normale. Chaque petits gestes que je faisais était un exploit pour ma maman. Elle était si contente que je n'aies pas perdu ces acquis!

72h après ma convulsion, le verdict est tombé: une simple virus... Le corona virus exactement. Tout cela pour un simple virus que n'importe qui attrappait et avait juste un nez qui coulait... injuste, non?

Le médecin a suggéré à ma maman de retourner à la maison le plus rapidement possible pour ne pas que je ''reprenne'' un autre virus ici. Ma maman savait comment bien s'occuper de moi à la maison. Elle avait l'oxygène, le stétoscope, le saturomètre, etc...  OUI, c'était une bonne idée!

Le lendemain, mes frères me faisait rire. À la maison.

Tout est redevenu normal...

xx